Humans to Mars

"Un vol habité vers Mars est aujourd'hui l'ultime destination de l'humanité dans notre système solaire et est la priorité de la NASA". C'est en ces mots que Charles Bolden, l'administrateur de l'agence spatiale américaine s'est exprimé lors de la conférence "Humans 2 Mars" [1], organisée à l'Université Georges Washington depuis hier. Pour l'occasion, les  plus grands experts du voyage spatial habité sont réunis afin de disserter sur le sujet, tel Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir posé le pied sur la Lune [2].

Ce faisant, Bolden rappelle, à qui veut l'entendre, que les prétentions de l'agence spatiale américaine pour la planète rouge ne sont pas définitivement enterrées... Il ajoute, par ailleurs, que cet objectif pourrait se concrétiser à l'horizon de la décennie 2030, en tenant compte des difficultés technologiques liées à un tel voyage [3].

Pourtant selon, Scott Hubbard, professeur à l'Université de Stanford, et ancien responsable du programme d'exploration martienne à la NASA, le principal obstacle n'est pas tant technologique que budgétaire : "aller sur Mars ne nécessite pas des miracles mais de l'argent et un programme pour répondre aux défis technologiques et d'ingénierie" [4].

Ces dires confirment ce que j'annonçais il y a quelques jours, à savoir que l'exploration martienne demanderait un effort budgétaire bien plus important que celui actuellement fourni. Pour rappel, 4% du budget fédéral était alloué à l'agence lors du programme Apollo dans les années 60. Ce pourcentage est tombé aujourd'hui à 0.5% [5]. Autant dire rien du tout, au regard de l'investissement que demande une telle entreprise.

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[1] Article du journal L'Express daté du 7 mai 2013 et consultable à ce lien.
[2] En compagnie de Neil Armstrong, le 21 juillet 1969, lors de la mission 11.
[3] Les scientifiques estiment qu'il faudra poser sur la planète entre 30 et 40 tonnes alors même que son atmosphère et piégeuse et a été à l'origine de la perte de nombreuses sondes par le passé. L'impact des rayons cosmiques devra également être étudiée afin de ne pas mettre en péril la vie des astronautes.
[4] Des extraits de l'interview de Scott Hubbard sont disponibles à ce lien.
[5] Article du journal La Croix, daté du 7 mai 2013 et consultable à ce lien.

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